LE SIGNE - PERPIGNAN

Bâtissons avec le Coeur

Lectures et échanges

Un grand besoin de spirituel

Le monde, politique et religieux, est aujourd’hui géré comme une immense usine doublée d’un studio de cinéma. Que cette industrie prospère là-bas (Asie) ou qu’elle joute contre une économie difficile ici (Europe, France notamment), les crises de conscience et les controverses de fond n’ont plus nulle part beaucoup d’effet sur elle, ni sur ses rois blancs, rois noirs, lois, guetteurs et même ses rebelles, ni sur sa lanterne magique, ses télé, CD, DVD, pubs, technologie et mode, presse, etc. Si les intellectuels n’ont plus d’influence, que dire des spirituels!
Et d’abord, reste-t-il des spirituels?
C’est bien cette tragique question qui, en 1974 et 1977, pousse le Créateur, qui brûle toujours d’amour pour sa créature, à descendre sur terre à Arès pour appeler les spirituels, donc les âmes (Rév d’Arès 17/1-7, XXXIX/5-11) à renaître.
Car un spirituel n’est pas spécifiquement un homme qui croit, vu qu’on peut croire à n’importe quoi. Spécifiquement, un spirituel est un homme qui a une âme.

Frère Michel en 2006

Comment l’homme se donne-t-il une âme? Par la pénitence, c.-à-d. la bonté, l’amour, le pardon, la paix, la liberté, l’intelligence du cœur. Lisez ou relisez La Révélation d’Arès!
Le monde a un pressant besoin de spirituels capables de résister aux froids calculs du rationalisme et du matérialisme épais, cela va sans dire, mais tout autant au relativisme général, parce que ni le bien ni le mal n’est relatif, sinon dans le cœur du citoyen désabusé, qui se trompe dangereusement. Le bien est le bien et le mal est le mal. Le monde a besoin d’hommes et de femmes travaillant à acquérir en même temps le bien sans compromis avec le mal (Rév d’Arès 15/6) et un poids moral qui leur permette d’exercer une influence sur la société autrement que sur sa marge.
Parce que disparaît la confiance mise dans le dogme religieux comme dans l’idéologie politique, que remplace un magma d’opinion — dont la « démocracie d’opinion » —, magma par nature liquide, les conditions de naissance d’un petit reste de spirituels sont peu à peu réunies. Mais ce petit reste n’existera que s’il ne se laisse pas consumer par le magma d’opinion. Le vrai spirituel est forcément un pénitent, conscient ou non de l’être, pour qui le Bien n’est pas puisé aux idées qui courent, parce que celles-ci, même dans le meilleur des cas, le feraient rester dans l’opposition, alors qu’il doit être un proposant, un constructeur, un civilisateur. C’est pourquoi, voilà vingt ans, j’ai forgé le mot « insurgeance » pour que mes frères n’usent pas de mots brutaux et rétroactifs comme « révolution, rebellion ou opposition, » qui n’évoquent que le remplacement d’un système par un autre, quand il faut changer le monde au sens de recréer Éden (Rév d’Arès 28/7).
Le spirituel, qu’ils soit ou non un Pèlerin d’Arès, suit le concept libérateur absolu de La Révélation d’Arès.
Un mission majeure des spirituels est de rendre l’humanité réellement libre (Rév d’Arès 10/10) en la dégrisant complètement des idées culturelles impérieuses comme l’idée que le système s’impose à la raison, qu’aucune société ne saurait fonctionner sans lui. Ce qui est vrai pour l’homme longtemps avant Adam, l’animal pensant (Rév d’Arès VII/1), est faux pour l’homme devenu image et ressemblance du Créateur (Genèse 1/27). Dieu par La Révélation d’Arès dit sans ambiguïté qu’une fois que roi blanc (tous pouvoirs religieux) et roi noir (tous pouvoirs non religieux) disparaissent, un nouvel équilibre s’installe naturelllement, librement: le monde changé, si un petit reste de pénitents s’est rassemblé pour contrebalancer le risque de chaos. Une autre mission majeure des spirituels est de réveiller chez l’homme l’esprit de responsabilité ou, dit avec les mots de La Révélation d’Arès, de remplacer les bans (institutions dirigeante et pouvoirs cooptés, 3/5) du système par les bans de la mesure et de la douceur, le grand conseil des assemblée de pénitents (25/9) — grand esprit de responsabilité naturel, non institutionnel — pour veiller à ce que la Bête (Rév d’Arès 22/14), l’empire des chefs, des princes, des partis, des privilèges et de leurs mandarins et experts, ne se redresse jamais.
C’est bien en se recréant lui-même que le spirituel réapparaît en ce monde pour l’aider à se recréer.