LE SIGNE - PERPIGNAN

Le pardon

Septembre à Novembre 2025

Le Pardon, parlons-en !

Lectures et Échanges…

Il faut mettre fin au cycle de la vengeance sans fin (Rév d’Arès 27/9) et commencer le cycle de l’amour (7/5) sans fin. Le pardon est le principal pont entre les deux cycles.

Le problème de la peine de mort est considéré sous de nombreux angles, mais dans le film « La Dernière Marche », que j’ai vu récemment, il m’est apparu sous l’angle le plus rétrograde, celui de l’amour qui se refuse. Or, l’amour, donc le pardon, est la clé du changement et du salut de l’humain. Le film met en scène les parents des jeunes victimes du condamné à mort, des père et mère, qui se déclarent catholiques mais ne respirent que haine et désir de vengeance.
« La Dernière Marche » est un film sur l’échec du « christianisme » d’église, parce que le pardon de toute offense, quelle qu’elle soit, est le Fond même de l’amour, du vrai et pur christianisme, celui du Sermon sur la Montagne.

Le pardon, une grande force

Le pardon des offenses est indissociable de l’amour ou du Bien ; il est donc une composante de la pénitence, laquelle, rappelle La Révélation d’Arès, est l’unique voie du bonheur et du salut personnel (30/11) ou planétaire (28/7). Ainsi la rédemption ne dépend-elle pas de l’obéissance aux exigences d’une religion mais du Bien accompli (35/6).

Je cite continuellement La Révélation d’Arès, il va sans dire, mais je ne la cite pas comme les religions citent leurs propres sources, leurs Écritures ; je ne la cite pas pour désarmer mes frères et sœurs de la Terre, en faire des tremblants, des dociles, mais au contraire pour en faire des créateurs sur les sentiers rocailleux et tortueux qui font d’eux les créateurs de leur propre destin sur les Pas du Père (Rév d’Arès 2/12), et, partant, les cocréateurs du monde et peut-être même de l’Univers, parce que je suis image et ressemblance du Père (Genèse 1/26) ; donc j’ai un lien avec l’Univers. Dans ce cadre, le pardon est existentiel au sens le plus actif et créatif du mot.

Le pèlerin (12/9) fait son ascension conscient qu’il n’est pas limité à la vie terrestre, qui par le péché devient épreuve, douleur, parfois folie, mais il sait que sa brève existence terrestre est comme les rocailles contre quoi il trébuche en montant de la vallée du péché aux Hauteurs du Jour. Au cours de la marche de la vie à la Vie (24/5) chacune des rocailles laissées derrière soi est un préjugé abandonné, une paix faite, une offense pardonnée. L’âme devra peut-être achopper sur d’autres rocailles dans l’au-delà au cours du temps qui la séparera du Jour (31/8) où elle se rhabillera de chair. Ce Jour-là, chacun réalisera que ce qu’il avait cru haïssable et punissable n’avait été que misère de l’existence pécheresse.
Mais la relativité et la brièveté de la misère terrestre peuvent être dès à présent senties par l’homme tendu vers le salut, l’éternité. La perspective du salut n’est refusée à personne, même au fauteur de mal, pour la simple peine d’une pénitence, qui est une joie pour l’homme pieux… plus légère que le joug du riche et du puissant (Rév d’Arès 28/25). Ainsi est relativisé tout mal en ce monde et est pardonnable toute faute, parce que le but est ailleurs. Ce n’est pas le péché qui nous sépare du Père ; à preuve, Jésus puis le Père lui-même qui me parlent à moi un pécheur en 1974 et 1977. Nous sommes pécheurs mais la Lumière nous est renvoyée, les sentiers (25/5) vers les Hauteurs nous sont montrés.

Bien connue est la nature plurivoque du pardon. Il y a le pardon futile ; par exemple, dans le tramway je dis « Pardon ! » à ceux que je bouscule. Il y a le pardon créateur ; par exemple au temps où nous vivions seuls à Arès des haineux nous tourmentaient parfois. Si ces « justiciers de la vraie foi » avaient enlevé une de nos filles à la sortie de l’école et nous avaient menacés de la tuer si nous ne déclarions pas officiellement que La Révélation d’Arès était un mensonge, nous avions Christiane et moi décidé de répondre : « La Vérité ne mourra pas par la mort de notre fille, laquelle ne mourra pas davantage. Des anges recueilleront l’enfant et l’emporteront dans la Vie. Nous crierons notre chagrin, mais ne tomberons pas dans le piège de la vengeance sans fin (Rév d’Arès 27/9). Nous vous pardonnerons, parce que le mal n’apporte jamais que le malheur et parce que nous espérons que vous trouverez un jour la Lumière. »
Il faut pardonner toutes les offenses sans exception.
Pardonner n’est ni oublier ni se livrer au méchant. C’est laisser à tout pécheur, petit ou grand, le temps de la sérénité qui est l’œil de la Lumière. Le retour de la planète à la Vie en dépend.